« ZOOM SUR UNE FAMILLE MONOPARENTALE : MAMAN SEULE ET BATTANTE ! »

Bonjour à tous !

En ce mois de séminaire Famiraf dédié à la famille, nous continuons à être profondément bénis par les messages de nos différents orateurs. Alors que le Pasteur Noela LUMANDE nous a brièvement présenté au cours de ses Études Bibliques, les différentes catégories de familles contemporaines, dont la famille monoparentale fait partie, nous avons choisi d’en faire le sujet de cet article.

Nous avons donc interviewé Leya BIANCA, une jeune femme, mère seule dont l’âme avait été blessée durant plusieurs années, mais qui a été guérie, restaurée et fortifiée par Dieu.

Bonjour Leya, merci d’avoir accepté notre invitation. Peux-tu te présenter brièvement s’il te plaît ?

Bonjour, je vous en prie ! Je suis une jeune femme âgée de 30 ans, mère d’une petite fille de 10 ans et je travaille dans les Ressources Humaines. J’œuvre également à l’Église Évangélique Parole du Salut-Paris, au sein du département des Médias et particulièrement dans les Lives sur YouTube.

Quels sont les défis que tu rencontres au quotidien en tant que parent seul ?

Il y en a plusieurs dûs au fait d’avoir plusieurs casquettes au quotidien. En effet, les défis sont venus les uns après les autres, tout d’abord, avec le regard accusateur des autres, j’étais très jeune lorsque je suis tombée enceinte. S’en est suivi le rejet de ma famille, de mes proches, je me suis retrouvée sans domicile avec une grossesse très compliquée et difficile. Un jour, j’étais en consultation chez une sage-femme qui m’apprit que mon col était dilaté, elle a dû appeler les pompiers pour me ramener à l’hôpital ; étant sans domicile, j’ai dû rester 5 mois dans cet hôpital et accoucher prématurément. Au sortir de ce lieu hospitalier, j’étais toujours sans domicile, sans argent pour subvenir à mes besoins ni à ceux de ma fille, j’avais 20 ans et avais arrêté mes études de droit pour m’occuper de ma grossesse. Toute cette situation était très pénible à vivre !

Ensuite, je retournais quelques temps chez ma mère, 1 mois environ, puis on me trouva un lieu d’hébergement temporaire que j’occupais avec le père de mon enfant, mais les choses allaient de mal en pire, nous avions dû nous quitter plus tard.

En outre, je dirai que les défis s’accroissent avec le temps ! Actuellement, j’ai comme défi, l’organisation de mes journées : en fait, je quitte mon lieu de travail à environ 17 heures et j’ai un temps de trajet d’une heure pour aller récupérer ma fille. Or, il suffit d’un petit imprévu tel que le retard ou la suppression d’un train pour que ma fille se retrouve au commissariat, car l’école ne peut pas la garder plus longtemps. C’est bien dérangeant tant pour ma fille que pour moi-même !

En tant que parent seul, quels sont les enjeux concernant l’éducation de ton enfant ? Aurais-tu des soutiens particuliers ?

L’éducation de mon enfant selon les voies de Dieu est l’enjeu principal ! En effet, je suis arrivée à la Parole du Salut avec ma fille, alors qu’elle avait à peine 1 an. Et les valeurs chrétiennes qu’elle y a apprises portent du fruit. Ma fille a appris à lire sa Bible, prier à des moments bien précis tels qu’avant les repas, avant de se coucher… ; mais aussi à respecter tout le monde y compris ses collègues de classe. De plus, je bénis le Seigneur pour le magnifique travail qui se fait au sein de l’ÉCODIM, École de dimanche, les moniteurs inculquent aux enfants des bonnes bases bibliques, malgré la situation actuelle, ils continuent à suivre les enfants en les appelant 1 fois la semaine pour échanger avec eux, prier si besoin, les rassurer, etc.

Cela contribue énormément à la bonne éducation de ma fille.

Comment fais-tu pour subvenir seule aux différents besoins de ton enfant ?

Lorsque j’étais enceinte et même après mon accouchement, je manquais de tout, me nourrissais avec des bons alimentaires ; il arrivait que ma fille manque de lait, etc. J’ai donc dû me décider de reprendre mes études pour que ma fille ne manque plus jamais de rien par la grâce de Dieu, c’est le cas aujourd’hui. J’ai appris à devenir une personne déterminée, à travailler conséquemment pour subvenir aux besoins de ma fille.

Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui sont dans la même situation que toi actuellement ?

Je demanderai à toutes ces personnes de :

  • Faire confiance à Dieu, se recommander à Sa grâce, instruire leurs enfants selon les voies de Dieu. Car sans Lui, nos enfants risqueraient de se conformer au siècle présent et banaliser toutes les valeurs chrétiennes. De plus, il va falloir se battre pour leur donner un meilleur avenir : encourageons-les à donner le meilleur d’eux-mêmes, être excellents dans ce qu’ils font, etc.
  • Faire des activités avec leurs enfants, leur accorder du temps : faire des lectures, aller aux musées, se promener, les aider dans leurs devoirs, élargir leur niveau de culture générale, etc.
  • Favorisons un climat de confiance avec nos enfants, devenons leurs amis, intéressons-nous à leurs vies, leurs quotidiens., etc. J’ai dû apprendre à être pour ma fille un père, une mère, une grande-sœur, une amie pour qu’elle se sente en confiance en ma compagnie. Sans l’aide de Dieu, c’est juste une mission impossible !

Quant aux mères seules :

  • Il est important de s’accorder du temps pour soi-même. N’oublions pas que nous ne sommes pas seulement mères mais aussi femmes, alors jouissons de cette grâce. À titre d’exemple, vous pouvez sortir entre amies, soigner votre apparence (maquillage , accoutrement, coiffure, bien-être), etc.
  • Il est important de trouver son équilibre dans chaque chose et cela permet d’être à même de jongler avec les différentes facettes, casquettes de sa vie en tant que parent seul, mère, salariée, etc.
  • Être une mère seule n’est pas une fatalité ! Lorsque je vivais cette situation, plusieurs me disaient que « je suis une moins que rien », que « ma vie était finie », j’ai dû en conséquence me résigner, je n’appréciais plus ma vie, tolérais l’intolérable que le père de ma fille me faisait subir. Jusqu’à ce qu’un jour, j’ai voulu échanger avec quelqu’un, c’est alors que je pris rendez-vous avec un Pasteur de mon église, Bony OMENYA. Après avoir échangé avec lui, il m’a fait comprendre que le fait d’être devenue mère seule n’était pas une fatalité et que je devais prier Dieu, ne plus accepter de vivre dans ce déshonneur avec un homme qui ne m’avait pas épousé. Après cette discussion et des temps de prière personnelle, je pris courage et sortis de cette humiliation !

En bref, comprenons que nos enfants, d’une manière consciente ou non, prennent exemple sur nous, alors n’acceptons plus certaines légèretés, complaisances, mais faisons confiance à Dieu et soyons fermes.

En conclusion :

De quelle manière ta relation avec Christ t’aide à gérer tes différentes casquettes (femme, mère, travailleuse et enfant de Dieu) ?

Je remercie Dieu d’avoir permis toutes ces choses, qui, au final, ont forgé cette femme forte que je suis devenue aujourd’hui. Après tant de rejets et d’abandons, j’ai réalisé que seul Dieu ne m’abandonnera jamais ! J’ai de plus appris à me battre et à atteindre les objectifs que je me fixe. Dieu est réellement ma force, je le vis au quotidien, même lorsque je me retrouve épuisée, Il me relève et me fortifie.

De la même manière dont Dieu m’a guérie, restaurée et ne cesse de me fortifier aujourd’hui, Il veut aussi le faire dans ta vie, alors viens à Lui tel que Tu es, Lui seul peut t’accorder un avenir meilleur et plein d’espérances.

Merci infiniment à Leya de nous avoir partagé son témoignage. Nous croyons que de la même manière dont Dieu l’a guérie, restaurée et a fait d’elle une femme forte, Il peut aussi vous guérir. Il suffit de Lui faire confiance et de Lui donner les rênes de votre vie. N’oublions pas que Dieu a des projets de paix et de bonheur pour notre vie.

Que Dieu vous bénisse abondamment !